Les Bahamas

 

On va se le dire. Les Bahamas n’ont jamais été une destination de prédilection pour Daniel et moi. TOUS les voileux québécois que l’on a rencontrés en cours de route avait pour destination finale les Bahamas. On se sentait l’âme plus aventurière et on avait définitivement envie d’aller plus loin. On souhaitait traverser directement de la Floride vers Puerto Rico, mais les vents n’étaient pas favorables et n’arrêtaient pas de changer. On risquait de se retrouver avec du gros vent de face à 35 noeuds avec peu de possibilités pour s’arrêter. On a donc décidé de traverser les Bahamas, même si les 300$ US à payer pour le permis de croisière nous faisaient grincer des dents. Pour une semaine de transit, ça faisait cher la journée… Mais puisque la météo capricieuse nous indiquait ce passage à prendre, on s'est dit qu'on allait en profiter.

Catherine, la fille de Daniel, devait nous rejoindre le mardi 17 décembre et notre départ était fixé pour le jeudi. Son vol ayant été deux fois annulé, elle a finit par atterrir le 19 au matin. C’était évident qu’on devait reporter le départ d’une journée. Entre temps, un de ses amis qui devait faire de la voile en Floride pendant les vacances de Noël l’a contactée pour lui demander s’il pouvait se joindre à nous car son voyage avait été annulé. 6 personnes à bord pour une durée de 2 à 3 semaines, c’est serré un peu. Mais on a décidé de tenter l’expérience. Il a sauté dans un vol illico et il est arrivé le 19 en soirée. On a confirmé sa venue au moment où on entrait à l’épicerie pour faire nos provisions pour 2 semaines et plus, juste à temps pour prévoir la bouffe pour une personne supplémentaire.

On voulait partir vers 9h-10h le 20 décembre, mais malgré nos trois derniers jours passés à préparer le bateau, il restait trop de choses à faire (remplir une dernière fois les réservoirs d’eau, courir acheter de la glace et des bouteilles d’eau supplémentaires, ranger les bagages de nos nouveaux équipiers, etc.) On est finalement partis vers midi. On allait arriver à la noirceur mais l’accès à notre ancrage n’était pas compliqué. 

Départ de Fort Lauderdale avec Catherine et Alex, nos deux nouveaux équipiers à bord


Évidemment, le vent n’était pas tout à fait comme annoncé. (Il l’est rarement…) au lieu d’un vent de travers de 15 à 20 noeuds, on avait un vent 3/4 arrière à 10 noeuds… l’amure parfaite pour rouler dans les vagues et avoir mal au cœur. Ce qui a été inévitablement le cas, surtout que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas navigué en mer. Pour nos deux nouvelles recrues à bord, ça commençait raide un peu. Comme on ne faisait pas une nuit complète, Daniel et moi on s’est occupés des quarts de nuit. Il y avait beaucoup de trafic sur l’eau, des cargos, des bateaux de croisière et des yachts de luxe principalement. On est arrivés sans encombre à Bimini Island à 2h du matin et on s’est ancrés dans une baie derrière la pointe sud de l’île, en attendant d’aller dédouaner le lendemain. Au matin, les gars étaient tout heureux de découvrir l’eau turquoise et transparente! Daniel voulait profiter de l’eau cristalline et de sa température agréable pour plonger sous la coque et aller nettoyer notre speedomètre qui n’indiquait plus notre vitesse depuis un moment. Mais plonger dans les eaux du ICW, parfois froides, parfois opaques, parfois très achalandées, n’était pas très invitant… maintenant que l’occasion idéale se présentait, il fallait sauter à l’eau. Il a rapidement été suivi par Catherine, Alex et Ulysse. Après cette baignade matinale, direction la marina la plus proche pour passer aux douanes. Seul le capitaine est autorisé à descendre à terre pour remplir les formalités, le reste de l’équipage est confiné au bateau jusqu’à ce que notre entrée soit officielle. Daniel avait passé des heures en ligne à remplir notre demande de permis de croisière, mais on devait tout de même passer par le bureau à terre. Une heure plus tard, le capitaine est de retour et on lève l’ancre à nouveau, direction Rose Island. On veut profiter de la belle journée pour s’avancer le plus possible vers l’Est car on attend de forts vents dans les prochains jours, qui pourraient fort bien nous immobiliser pour quelques temps. On espère pouvoir arriver dans les Exumas avant les fameux vents de 35 noeuds…

La journée était magnifique. Ensoleillée mais pas trop chaude, avec une bonne brise qui nous a permis d’ouvrir grand toutes les voiles et de filer à vive allure sur notre belle Vallée du Vent qui avait l’air de retrouver ses aises. Le paradis. Après les 2 dernières semaines à moteur dans l’Intracostal et les 4 jours torrides au centre-ville de Fort Lauderdale, ça faisait vraiment du bien de faire à nouveau de la belle voile. En ce samedi 21 décembre, c’était l’anniversaire de notre petit Achille qui célébrait ses 7 ans. On avait tout prévu pour fêter ça en mer. Le matin, on a préparé ensemble son mélange à gâteau au citron. Et pour souper il avait demandé un gros poulet - le plus gros qu’on pouvait trouver - avec des pommes de terres, des petits pois et de la sauce brune. Malheureusement, le poulet était tellement gros justement que notre petit four ne fournissait pas pour le faire cuire… après 2h30 de cuisson, il n’était toujours pas prêt! À 19h, comme tout le monde avait très faim, on a laissé le poulet continuer sa cuisson au four et on a mangé les pommes de terre, les petits pois et la sauce brune, avec le gâteau pour finir bien entendu. On avait un petit bonhomme bien heureux de sa journée! Et le poulet? On s’est fait un plaisir de le manger le lendemain.

On a navigué toute la nuit sans encombres, en nous relayant à toutes les 4h. Ça fait quand même du bien d’être plusieurs pour faire les quarts de nuits! On décide de faire un arrêt à Nassau pour faire le plein d’eau et de diesel, par précaution car on ne sait pas si on pourra se ravitailler aisément une fois dans les Exumas (et à quel prix…) Le port est très achalandé, il y a 5 énormes bateaux de croisière à quai et des dizaines de yachts de luxe, les rivages sont inondés de gros hôtels et tout est bruyant. Vite on a hâte de quitter cet endroit! On continue un peu plus loin vers l’Est pour atteindre Rose Island. Il y a déjà plusieurs bateaux à l’ancre. Des excursions de touristes notamment et plusieurs bateaux moteur qui passent à toute vitesse en nous faisant de grosses vagues. Pour la tranquillité, ce n’est pas encore ça… Les gars passent l’après-midi à nager autour du bateau. Même moi je me jette à l’eau! On en profite aussi pour laver la coque dans cette eau cristalline et chaude. Catherine et Alex vont visiter les bancs de coraux en apnée. C’est la belle vie!

Le lendemain matin, on prend le temps de se baigner avant de lever l’ancre pour se diriger vers les Exhumas. Le vent est idéal, 12 à 17 noeuds à 60 degrés. Ça file sur l’eau! Et bientôt, partout autour de nous, de l’eau turquoise à perte de vue. Une superbe navigation de 6h comme on en voudrait toujours. On comprend un peu pourquoi les gens trippent sur les Bahamas.

On s’ancre d’abord à Highborne Cay. Ulysse et Achille sont les premiers à se jeter à l’eau avec leur gilet de sauvetage et à se diriger vers la plage à la nage. On les rejoint peu de temps après, mais on est impressionnés par leur exploit, ça représente tout de même plus de 100 mètres de distance. Les gars s’initient à la plongée en apnée avec masque et tuba. Ils sont fascinés par le monde sous-marin qu’ils découvrent. Catherine et Alex plongent pour leur ramener différentes espèces de coquillages, notamment d’énormes dollars de sable, qu’ils rejettent à l’eau pas la suite. Encore une fois, la baie est peuplée de bateaux, catamarans et yachts en particulier. Ça existe des endroits déserts dans les Bahamas?

Le lendemain, on continue notre exploration des Exumas et on se dirige vers Shroud Cay, un peu plus au sud. Encore une magnifique navigation, vents réguliers à 15 noeuds dans notre travers. Alex et Catherine sont de supers bons équipiers, c’est le fun de partager les manœuvres. Alex devient l’homme à tout faire de Daniel, c’est lui qui va jeter et lever l’ancre, il aide à gonfler l’annexe et la mettre à l’eau (ou la remonter), il plonge pour vérifier que l’ancre est bien enfoncée dans le sable… Daniel est bien content de déléguer ses tâches!

Une fois arrivés, la toute petite plage est bondée de touristes avec musique dans le tapis. Heureusement ils quitteront rapidement à l’heure du dîner, nous laissant la plage pour nous tout seuls. C’est la veille de Noël et nous passons l’après-midi à patauger dans l’eau. Ulysse et Daniel voient un barracuda en explorant les environs en apnée. Pas très amical comme rencontre, ils décident de changer d’endroit! Ils partiront un peu plus loin avec Catherine et Alex pour explorer les récifs de coraux. Alex espérait nous attraper un poisson pour le souper, ou encore ramasser des conchs, de gros coquillages habités par un énorme mollusque. Mais pas de chance, le fond marin n’est pas très habité à cet endroit, à l’exception de jolis poissons tropicaux colorés qui font la joie d’Ulysse. Pendant ce temps, je reste à la plage avec Achille qui s’amuse comme un petit fou dans les vagues et dans le sable. Il peut pour une fois s’en donner à cœur joie avec ses moteurs à fond, sans se soucier du volume. (Sur le bateau, ça nous fait friser les oreilles et on doit lui demander de réduire le régime de son petit moteur…) On rentre au bateau juste avant le coucher du soleil et on se prépare un bon souper de Noël. On appelle nos familles à tour de rôle. Petite nostalgie quand même d’être au loin en ce temps des fêtes. 

 

Une veille de Noël à Shroud Cay dans les Bahamas
 

Le lendemain, on décide de rester en place et de prendre une journée de congé pour Noël. D’autant plus que les gars ont reçu de belles cannes à pêche neuves en cadeau. Ils se font un plaisir de les essayer, mais comme dit plus haut, le poisson est rare par ici. Retour à la plage avec les enfants le matin. Quelques autres personnes descendent également à terre, mais - peut-être à cause du bruit - ils ne restent jamais très longtemps sur ce tout petit bout de plage. En après-midi, on prend l’annexe pour emprunter un petit canal qui mène de l’autre côté de l’île, à l’embouchure qui rencontre l’océan Atlantique. Comme on ne rentre pas les six dans l’annexe, on contourne le problème en attachant notre planche à pagaie à l’arrière et on tire deux personnes couchées dessus. Ce n’est pas très confortable alors on s’alterne. Surtout que la route est longue. Même si on a calculé notre excursions pour passer à marée haute, le canal n’est vraiment pas très profond. Comme l’eau est translucides et qu’on voit bien le fond, on peut toutefois voir assez facilement où l’on peut passer. On verra plusieurs tortues de mer autour de nous en chemin, ainsi qu’une grande raie. Au bout de 30 minutes, on atteint enfin l’embouchure. Il y a de la belle vague pour faire du surf! Catherine emprunte la planche pour s’amuser un peu. On ne reste pas longtemps, car le soleil s’est caché et le temps s’est beaucoup rafraîchi. On n’a que nos maillots de bain mouillés et Achille a les lèvres bleues. Et puis on ne peut pas attendre que la marée descende trop, on ne pourra plus passer dans le canal! Au retour, tout le monde est fatigué de la journée au grand air. Ça ronfle fort cette nuit là! Surtout on veut être en forme pour le lendemain, où on prévoit partir vers Porto Rico.

On avait l’intention de traverser à l’Est des Exumas à Black Settlement puis de se diriger vers San Salvador Island pour faire une escale ravitaillement avant la longue traversée vers Porto Rico. À six dans le bateau, les provisions d’eau et de nourriture descendent vite et je trouve qu’on est un peu justes si jamais le voyage venait à prendre plus de temps. Sauf qu’on réalise ensuite qu’on arriverait à San Salvador la nuit, on devrait s’ancrer dans le noir et attendre au matin pour aller faire le plein de diésel, d’eau et de provisions. On décide donc plutôt de trouver un endroit pour s’arrêter avant de quitter les Exumas, pour pouvoir continuer sans s’arrêter ensuite. On fait une escale à Stanislas Cay, où on devrait pouvoir trouver tout ce qu’on a besoin. Pendant que Daniel et Alex s’occupent du plein du bateau, Catherine et moi avons pour mission d’aller à l’épicerie avec les enfants. On trouve le petit supermarché assez rapidement, pour constater qu’il est fermé en ce 26 décembre, tout comme le dépanneur à proximité. On continue notre exploration de l’île à pied, dans l’espoir de trouver autre chose, jusqu’à ce qu’un cart de golf (voiture privilégiée de touristes sur l’île) s’arrête à nos côtés. Le conducteur nous demande s’il peut nous amener quelque part et il s’offre de nous conduire à une épicerie qui se trouve un peu plus loin. Avec les congés de Noël, les tablettes du magasin sont vides… nos achats se limitent à une douzaine d’œufs, un chou et un paquet de biscuits. (Et des sandwiches à la crème glacée! Mais chut, c’est un secret… Daniel et Alex ne le savent pas…) Heureusement, ces provisions supplémentaires sont surtout une précaution, on ne devrait pas mourir de faim même si on repart les mains presque vides.

On rentre à la marina à pied pour aller rejoindre Daniel et Alex qui ont mis la Vallée du Vent à l’ancre pendant ce temps. Avec tout ça, il est bientôt 17h et on ne sait pas si on arrivera à temps pour prendre le passage vers la mer avant la noirceur. En voyant les gens attablés au bar du Yacht Club, avec l’odeur invitante de la cuisine, on décide de s’offrir un souper de Noël au restaurant. Le bateau est bien à l’ancre, on va y rester pour la nuit. Cette petite pause a fait du bien à tout le monde, même si la facture s’est avérée salée…

Lendemain matin, nouveau départ pour Puerto Rico. Le vent a forcit, on a des rafales à 20-25 noeuds, mais il a une bonne direction. En arrivant à Dotham Cut pour le passage à l’Est, on voit l’étroite ouverture qui nous sépare de la mer… et les vagues qui s’engouffrent dedans. Le capitaine hésite à nous lancer là-dedans. On s’y reprend à deux fois avant de franchir le passage et passer les montagnes russes des vagues qui nous attendent. C’est vertigineux mais on y a pris plaisir finalement. Youhou!


Par la suite, le vent du Nord vire et vient finalement de l’Est, droit dans notre nez, toujours avec 20 à 25 noeuds de rafales. La mer est gonflée par le vent et pour ne rien aider, on a un fort courant de face. On tire des bords, mais on n'avance presque pas. Dans ces conditions, on se met à la recherche d’un endroit pour se mettre à l’abri. On vise d’abord Cat Island, mais on finit par se rabattre sur l’île la plus proche, Little San Salvador, et on s’ancre dans Halfmoon Bay. (Car la baie est vraiment en forme de demie-lune…) Sur la plage devant nous, on voit des centaines de chaises longues alignées, on se trouve devant un méga complexe touristique… Comme de fait, le lendemain matin, vers 9h, deux gros bateaux de croisière débarquent leur lot de touristes qui viennent envahir la plage. On pensait lever l’ancre pour reprendre notre route, mais Daniel contacte les capitaines des paquebots par radio pour vérifier l’état de la mer en-dehors de la baie. Vent à 30 noeuds, vagues de 2m. On décide de rester où on est.

Catherine saute à l’eau pour nager vers la plage. Elle est interceptée par un sauveteur sur sa moto marine, qui lui dit qu’elle ne peut pas aller se rendre sur la plage, on doit attendre le départ des paquebots, vers 14h. Tu parles… Pour occuper les garçons, on les tire sur la planche avec l’annexe, sans débarquer à terre. Il y a trop de courant pour qu’ils puissent nager autour du bateau. Puis enfin, vers 15h, la plage est déserte et on va tous se dégourdir les jambes. Avec le gros vent, il ne fait pas très chaud pour la baignade, mais les gars sont heureux de s’amuser dans le sable. L’eau est tellement transparente, sans algue, sans rien au fond, même pas de coquillages, qu’on se demande si elle n’est pas chlorée et si le fond n’est pas dragué pour offrir une eau de piscine aux touristes… Donc aucune vie marine dans le environs, pas de poisson à pêcher, pas de coraux à observer. L’endroit, malgré son paysage de rêve, est finalement très ennuyant.

29 décembre. Ça fait trois jours qu’on essaie de partir pour notre traversée vers Puerto Rico mais qu’on est bloqués par les gros vents. C’était bien annoncé, c’est pour ça qu’on passait par les Bahamas, mais ce n’était finalement pas vraiment plus facile… On en avait marre de notre ancrage de complexe touristique. Même si le vent était encore fort, on lève l’ancre avant que les bateaux de croisière arrivent. On va essayer d’avancer comme on peut. On hisse la grande voile avec deux ris, on ouvre la trinquette et le génois à la moitié, mais malgré notre voilure réduite, c’est quand même corsé avec les rafales de vent à plus de 25 noeuds. Sans parler des vagues. En plus du vent d’Est, nous avons encore un courant contraire qui nous ralentit. Après 12h de navigation, on est bien loin encore de pointer vers San Salvador. On se bat contre les éléments. Le capitaine est bien découragé. Il décide de nous dérouter vers Great Exumas, puisque que c’est là que le vent nous mène. 3 jours plus tard, retour dans les Exhumas, presqu’à la case départ, excepté qu’on est du côté Est. Lorsqu’on entre dans le lagon, on voit une myriades de lumières au loin, comme une ville illuminée pour Noël. Mais on réalise finalement qu’il s’agit d’une enfilade de mâts de bateaux avec leur lumière d’ancrage! On traverse le champs de voiliers pour trouver notre place et on s’ancre vers 22h, après une très très longue journée.

Après cet épisode démoralisant, on s’offre une journée de congé. On a besoin de refaire des provisions (pas juste par précaution cette fois) et de retrouver un peu le moral. Pour ne rien aider, on s’arrête faire le plein d’eau et de diésel dans une marina qui nous charge un prix exorbitant juste pour se mettre à quai. (Sans nous avertir à l’avance, juste au moment de payer, tiens 40$ de plus sur la facture…) Ce frais d’amarrage est toutefois déduits si on passe la nuit à la marina. Quant à payer, autant ajouter un 40$ de plus pour passer une nuit à quai. C’est toujours pratique avec les enfants qui peuvent circuler à terre à leur guise. Mais bien évidemment, il y avait un frais de 50$ en extra pour l’électricité… Bref cette marina était une vraie arnaque. Sans parler de notre petite épicerie qui nous a coûté un bras, pour pas grand chose dans le panier au final. On en avait un peu soupé des Bahamas. Heureusement une petite visite à la plage de Stocking Island juste en face a fait du bien à tout le monde. Comme nous avons pris beaucoup de retard sur notre itinéraire, Alex décide de nous quitter ici, puisqu’il doit être de retour à Montréal pour le 4 janvier. C’est trop juste pour faire la traversée jusqu’à Puerto Rico. Le soir, on ouvre notre bouteille de mousseux pour célébrer le nouvel an une journée à l’avance en sa compagnie. De toute façon on ne prend pas d’alcool pendant qu’on navigue, donc aussi bien la boire avant de partir! Cette fois, on se dit que c’est la bonne. On va vraiment entamer notre traversée vers Puerto Rico. Le vent a diminué, la mer s’est assagie. Ce ne sera pas facile, on aura toujours du vent d’Est, mais on sait qu’on va y arriver. 5 jours en mer nous attendent, on est prêts.

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