C’est un départ


Nous avons quitté la marina de Québec le dimanche 7 juillet, vers 9h15, pour profiter du courant de la marée descendante. Malgré tous les imprévus des derniers jours, nous avions respecté notre horaire de partir la première semaine de juillet. Quelques jours plus tard que l’on aurait souhaité, pas aussi prêts qu’on aurait voulu, mais tout de même on y était. C’était notre première sortie de la saison. Nous n’avions pas encore navigué cette année et voilà que l’on partait pour un grand voyage d’un an. Nouveau gouvernail, moteur remis à neuf, on allait les tester dans le feu de l’action…

Le matin, on s’était levés très tôt Daniel et moi pour finaliser les derniers préparatifs. Tout allait super bien jusqu’au moment de partir, alors que Daniel allait fixer le GPS dans le cockpit avant de quitter le quai. Incapable de retrouver le support pour attacher le GPS. On a ouvert tous les tiroirs, tous les équipets, vérifié dans les étagères, dans tous les recoins… il est resté introuvable (et reste encore à ce jour). C’était comme une grosse claque dans la figure après avoir dû repousser notre départ 2 fois. On n’allait pas encore devoir attendre pour partir? Après un moment de découragement, on s’est dit qu’on partait même sans GPS. Il faut dire qu’on a aussi l’application installée sur nos téléphones et sur le iPad, on n’était pas si mal pris que ça. (Et finalement, en cours de route, Daniel a fixé le GPS avec une corde, ce qui a très bien fait l’affaire, comme quoi on avait fait tout un plat pour pas grand chose.)

 

Larguer les amarres

Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire sur le bateau avant la traversée : installer notre antenne internet, poser un déflecteur radar, trouver un radeau de survie, compléter le ravitaillement, ranger ce qui ne l’a pas encore été… Mais on avait besoin de partir, de prendre le large. De sentir qu’on avançait après des jours d’immobilité. De se rappeler pourquoi on avait travaillé si fort dans les derniers mois. On avait hâte de se retrouver sur l’eau. Sentiment étrange en quittant notre quai à la marina de se dire qu’on ne revenait pas avant un an…

 

C’était une journée tranquille, sans grand vent. La navigation allait se faire tout doucement. À moteur par contre, mais justement, il fallait l’essayer, ça tombait bien. Le sentiment de bien-être n’a pas tardé à nous rattraper. Le stress du matin s’est évaporé pour laisser place au plaisir d’être sur l’eau. Première escale prévue : Saint-Jean-Port-Joli, l’une des destinations favorites des enfants. On s’est dit qu’on allait y aller doucement pour commencer, histoire de se remettre dans le bain tranquillement avec une petite journée de 7h de navigation.

 

Les enfants se sont vite installés sur le pont pour assister au départ. Je crois qu’ils attendaient aussi ce moment de se retrouver sur l’eau, sans pouvoir nécessairement le nommer. Ils étaient beaux à voir nos deux matelots!

 

 

Alors oui ça y est, on est parti. Avec toute la fébrilité que cela peut impliquer. Jusqu’où on ira? Seul le vent nous le dira…

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